Affection subtile mais douloureuse, la maladie de Ledderhose apparaît souvent brutalement. Le développement de nodules fibreux sur la plante du pied en est le symptôme le plus fréquent et touche principalement les hommes de plus de 40 ans. Ces masses fermes et élastiques, généralement localisées au niveau de la voûte plantaire médiale, provoquent fréquemment une douleur intense. Certains patients disent avoir la sensation d’écraser une bille coincée sous leur peau lorsqu’ils marchent.

La maladie de Dupuytren, une affection de la main, présente des similitudes frappantes avec cette affection rare. La maladie de La Peyronie, qui touche le pénis, y est également liée, quoique moins fréquemment. Une caractéristique commune à ces trois affections : la fibromatose, une maladie caractérisée par une prolifération incontrôlée des fibroblastes, créant un tissu fibreux anormal. Il est à noter que les signes de la maladie de Dupuytren sont présents chez près de la moitié des patients atteints de la maladie de Ledderhose.
Informations sur la Maladie de Ledderhose
Élément | Détail |
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Nom de la pathologie | Maladie de Ledderhose |
Type | Fibromatose plantaire bénigne |
Population principalement touchée | Hommes de plus de 40 ans (environ 70%) |
Symptômes clés | Nodules fibreux sous la voûte plantaire, douleur, gêne à la marche |
Maladies associées | Dupuytren (main), La Peyronie (pénis) |
Causes fréquentes | Hérédité, diabète, alcoolisme, certains médicaments, microtraumatismes |
Examens utiles | Palpation, échographie (rarement), IRM (si chirurgie envisagée) |
Traitements principaux | Kinésithérapie, orthèses, infiltrations, chirurgie si handicap important |
Pronostic | Évolution lente, récidive rare après chirurgie complète |
Source d’information fiable |
Cette maladie est causée par plusieurs facteurs, 30 à 50 % des cas présentant une composante héréditaire. Le risque peut être accru par l’utilisation prolongée de médicaments comme la phénytoïne, une consommation excessive d’alcool ou des maladies chroniques comme le diabète. Les microtraumatismes répétés des pieds chez certains sportifs ou travailleurs manuels semblent favoriser la prolifération fibreuse, favorisant ainsi la croissance des nodules.
Bien que les formes pédiatriques de la maladie soient rares, elles sont plus fréquentes chez les filles et présentent une forte composante héréditaire. Des coussinets phalangiens, signe discret mais révélateur chez l’enfant, sont fréquemment présents dans ces cas.
L’examen clinique constitue la principale base diagnostique. La palpation permet au médecin de détecter des nodules ancrés dans l’aponévrose plantaire. L’échographie peut mettre en évidence des structures hypoéchogènes courantes en cas de doute. L’IRM n’est utilisée que dans les situations complexes, notamment lorsqu’une intervention chirurgicale est nécessaire. Elle prévient les récidives postopératoires en permettant une cartographie précise des zones atteintes.
Un traitement conservateur est privilégié en l’absence de douleur. En cas d’inconfort important, plusieurs alternatives non invasives existent. Le traitement de première intention est souvent la kinésithérapie associée à un massage des tissus profonds. Les orthèses plantaires sur mesure sont efficaces pour soulager la pression. Les injections de corticoïdes, bien que peu fréquentes, peuvent également offrir un soulagement rapide et ciblé.
L’aponévrotomie par piqûre d’aiguille associée à une injection locale de corticoïdes est une technique relativement récente qui a montré des résultats prometteurs. Le fascia se relâche lorsqu’un bandage compressif est porté pendant 48 heures. Dans la plupart des cas, deux à trois séances espacées de deux semaines sont nécessaires.
Une intervention chirurgicale est nécessaire lorsque la douleur devient invalidante ou lorsque la marche devient très difficile. Selon l’étendue des lésions, il s’agit d’une fasciectomie partielle ou complète. Bien que délicate, cette intervention est souvent très réussie. Le risque de récidive est considérablement réduit par une exérèse complète. Cependant, la convalescence exige de la persévérance et une surveillance étroite.
Pendant deux à trois semaines après l’intervention, les patients portent généralement une chaussure de décharge (CHV) pour favoriser la cicatrisation. Ensuite, des séances de kinésithérapie visant à assouplir la voûte plantaire sont menées, parallèlement à une reprise progressive de la marche. Selon l’activité, le retour au travail peut intervenir entre la troisième et la sixième semaine. Il est possible de reprendre le sport vers le deuxième mois.
Étonnamment, de nombreux athlètes de haut niveau ont rapporté des symptômes comparables sans pouvoir en identifier la cause. Les témoignages de douleurs chroniques à la marche, qui ont ralenti, voire anéanti, des carrières prometteuses, sont discrètement partagés dans les milieux sportifs et artistiques, même si peu de célébrités en parlent ouvertement.
Les avancées technologiques en orthopédie ont conduit à une utilisation particulièrement innovante des dispositifs thérapeutiques. L’analyse de la pression plantaire et la modélisation 3D ont permis de créer des semelles sur mesure offrant désormais un ajustement très fiable. Ces outils autrefois simples sont désormais très adaptables et peuvent être utilisés aussi bien pour des chaussures élégantes que sportives.
Le coût des traitements reste un problème économique. Les soins paramédicaux prolongés, certaines orthèses et une éventuelle intervention chirurgicale représentent un investissement conséquent, même si les consultations sont généralement remboursées.