Âgé de 24 ans, Valentin Paret-Peintre incarne la légèreté à vélo. Avec ses 52 kg et ses 1,76 m, son physique atypique lui a valu le surnom affectueux de « la miette ». Dans les ascensions, ce poids plume, que certains considèrent comme une faiblesse, devient son arme secrète, lui procurant un avantage considérable à chaque gramme économisé. Il nous rappelle avec persuasion que l’endurance et l’agilité ont toujours leur place dans un peloton dominé par la puissance brute.

Né à Annemasse, en Haute-Savoie, il a grandi au cœur d’un paysage montagneux. Ces terrains accidentés ont cultivé un style d’escalade pur, influencé par les cols alpins, et ont nourri son goût pour l’effort soutenu. Son potentiel s’est immédiatement révélé : son endurance laissait présager un avenir prometteur et sa capacité à maintenir la vitesse en altitude était remarquable. Il a rejoint son frère Aurélien, déjà un membre reconnu du peloton, lors de sa signature de son premier contrat professionnel avec l’équipe AG2R Citroën en 2022.
Données personnelles et professionnelles de Valentin Paret-Peintre
Catégorie | Informations |
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Nom complet | Valentin Paret-Peintre |
Date de naissance | 14 janvier 2001 (24 ans) |
Lieu de naissance | Annemasse, Haute-Savoie, France |
Taille | 1,76 m |
Poids | 52 kg |
Surnom | « La miette » ou « breciola » |
Équipe actuelle | Soudal–Quick-Step |
Discipline | Cyclisme sur route |
Rôle | Coureur |
Type de coureur | Grimpeur |
Début professionnel | 2022 avec AG2R Citroën Team |
Première victoire marquante | Étape 10 du Giro d’Italia 2024 |
Palmarès récent | Victoire au Mont Ventoux, Tour de France 2025 |
Frère aîné | Aurélien Paret-Peintre (cycliste pro) |
Référence |
Cependant, un tournant majeur dans sa carrière s’est produit en 2024. Il a démontré qu’il n’était pas seulement « le petit frère de », mais bien une étoile montante à la personnalité affirmée en remportant la dixième étape du Giro d’Italie. Ce triomphe, obtenu sereinement au terme d’une échappée stratégique, a élevé sa réputation au rang de légende. Sa sélection par Soudal Quick-Step un an plus tard a démontré que les équipes les plus prestigieuses reconnaissaient son potentiel à long terme.
« La mie », ou « breciola », est un surnom qui reflète la fascination du public pour sa silhouette exceptionnellement légère. Il incarne la persévérance d’un style de coureur presque poétique dans le cyclisme contemporain, où les décisions sont souvent prises en fonction des statistiques : celui qui défie la gravité avec grâce plutôt que par la force. L’histoire est rendue plus intéressante et captivante par le contraste entre son apparence humble et son influence sur les courses les plus exigeantes.
Son lien avec son frère Aurélien confère à son histoire une dimension humaine d’une incroyable profondeur. La performance exceptionnelle d’Aurélien au Giro d’Italie 2023, où il a remporté une étape, semblait difficile à égaler. Pourtant, Valentin a non seulement égalé, mais même dépassé cet exploit en remportant le Tour de France 2025, disputé lors de la célèbre ascension du Mont Ventoux. À l’instar d’autres frères et sœurs emblématiques du sport, comme Andy et Frank Schleck en cyclisme ou Venus et Serena Williams au tennis, ce duel fraternel est souvent raconté avec humour et complicité.
Une attention particulière doit être portée à sa victoire au Mont Ventoux. Initialement choisi pour jouer le rôle de second rôle auprès de Remco Evenepoel, le recul du leader belge lui a offert une opportunité surprenante. Au lieu de céder à la pression, il l’a transformée en opportunité. Il a fait preuve d’une endurance remarquable et d’une confiance déconcertante sur les pentes abruptes du Mont Ventoux. Son triomphe fut remarquable non seulement par sa performance sans fard, mais aussi par le message qu’il véhiculait : celui d’un coureur qui saisit sa chance avec conviction et ne reste pas en retrait.
L’anecdote de la bouteille de prosecco illustre son parcours singulier. Après le triomphe d’Aurélien, les organisateurs ont inscrit son prénom, Valentin, sur le magnum du vainqueur. Une gaffe humoristique qui a mis en évidence l’ombre de son frère. Après sa propre victoire, cependant, il arborait un sourire malicieux en racontant l’histoire, indiquant clairement qu’il n’y aurait plus d’incertitude. Il est particulièrement charmant grâce à sa légèreté et à son humour accessible.
Ses coéquipiers n’hésitent pas à se moquer de son côté désordonné, presque caricatural. Talent et organisation ne font pas toujours bon ménage, comme en témoigne le statut quelque peu légendaire de sa chambre désordonnée de ses jeunes années à Chambéry. Son approche extrêmement disciplinée sur le vélo, en revanche, indique qu’il consacre l’essentiel de son énergie à son travail. Le contraste entre son emploi du temps chaotique et son sang-froid en course apporte une dose bienvenue d’humanité.
En cyclisme, le poids est un facteur crucial, presque obsessionnel. Valentin, cependant, le transforme en un élément narratif qui transcende les simples statistiques. Sa capacité à transformer une apparente vulnérabilité en avantage compétitif témoigne d’une capacité d’adaptation unique. Cette maîtrise est particulièrement importante dans un domaine où le moindre détail peut faire la réussite ou l’échec d’une carrière.
Son parcours illustre également une tendance surprenante : l’émergence de jeunes talents dans le cyclisme contemporain. Il incarne une génération impatiente, qui défie les conventions et n’attend pas, à l’instar de Tadej Pogacar et Remco Evenepoel avant lui. Cette audace, parfois dangereuse, est aussi ce qui rend le sport moderne si attrayant.