La paisible célébration du mariage à Goult a été interrompue à 4 h 15 par l’apparition soudaine de quatre hommes cagoulés et armés de divers types d’armes à feu, venus de derrière le véhicule des jeunes mariés. Tragiquement, la mariée est décédée sur le coup après avoir été touchée par des coups de feu près de sa carotide. Le marié était dans un état critique à l’hôpital, gravement blessé au torse. Sur place, leur neveu de 13 ans, blessé aux poumons, a également été sauvé.

La sœur du marié a été touchée à l’épaule alors qu’elle était assise dans une voiture voisine. Les personnes présentes ont été terrifiées par cette violence soudaine, « étonnamment similaire » à une transaction liée au trafic de drogue. Tentant désespérément de s’enfuir en voiture, le marié a renversé l’un des tireurs, le tuant. Le tireur a été touché à la tête et au dos, et a également été percuté par la voiture.
Élément | Détails |
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Date | Nuit du 21 au 22 juin 2025 |
Lieu | Parking de la salle des fêtes de Goult (Vaucluse) |
Victimes décédées | Mariée (27 ans), un des assaillants |
Blessés | Marié (25 ans), neveu (13 ans), sœur du marié |
Suspects en examen | Deux hommes interpellés, un troisième en fuite |
Enquête | Meurtre et tentative en bande organisée, association de malfaiteurs |
Immédiatement après, les forces de l’ordre ont été mobilisées et le secteur a été bouclé par une centaine de gendarmes, avec le concours de l’armée de l’air et du GIGN. Après des heures de recherche, deux suspects d’une vingtaine d’années ont été placés en garde à vue dimanche matin dans le secteur. Ils sont actuellement mis en examen et placés en détention provisoire pour recel, association de malfaiteurs, meurtre et tentative de meurtre en bande organisée. Le quatrième agresseur est toujours en fuite.
Dans le contexte d’un trafic de stupéfiants, le parquet affirme que cet acte s’apparente à un règlement de comptes. Cette fusillade a un caractère ciblé puisque le marié, déjà fiché à la Brigade de Recherches Judiciaires (TAJ) avec 26 antécédents judiciaires, serait lié à ces réseaux. Il s’agit d’une tendance criminelle locale, comme en témoigne une autre fusillade survenue le même soir à Avignon.
Le village de Goult, réputé pour son calme, traverse actuellement un profond traumatisme. Les fêtes locales, traditionnelles et conviviales, sont désormais teintées d’anxiété. Des demandes sont formulées pour une présence policière renforcée lors des événements publics et des exigences de sécurité renforcées lors de l’organisation d’événements privés.
Le silence pesant qui règne autour de la salle des fêtes et les façades encore marquées par les impacts de balles témoignent clairement du traumatisme collectif. Soucieux de restaurer la paix dans le Luberon, le maire Didier Perello a exprimé sa surprise et appelé à une prise de conscience citoyenne. Il a souligné l’urgence d’empêcher la violence de détruire la cohésion sociale.
Le choc et l’émotion se mêlent sur les réseaux sociaux, où amis et habitants partagent leurs expériences de ce « cauchemar ». L’un d’eux a déclaré : « On pensait que le Luberon était hors de portée… et maintenant, la fête a viré au drame. » Si un sentiment de consternation est perceptible, on constate également une volonté d’empêcher la peur de s’installer.
L’inculpation des deux suspects constitue un développement particulièrement utile dans l’enquête. Les mécanismes de cette violence organisée sont progressivement mis en lumière par cet acte judiciaire. Il est clair : quiconque tente d’utiliser un mariage à des fins illégales encourt de lourdes conséquences.
Parallèlement, les organisateurs d’événements, les mairies et les organisateurs de mariages réfléchissent à de nouvelles procédures de sécurité. Pour éviter qu’un événement joyeux ne dégénère à nouveau en cauchemar, ils plaident en faveur d’une réglementation plus stricte des rassemblements, comme la fouille des véhicules et une surveillance accrue des parkings pendant les festivités.
L’erreur tragique d’une fête qui a tourné à la fusillade et la banalisation de la violence doivent être prises en compte collectivement à la lumière de ce mariage raté et de ce trafic présumé. Le Luberon, région réputée pour sa convivialité et son hospitalité, doit se réadapter pour équilibrer ses coutumes avec les menaces sécuritaires contemporaines. Une réponse concertée et déterminée est nécessaire à cette crise ; la cohésion communautaire est nécessaire pour reconstruire et renforcer les liens sociaux.
Ironiquement, cet événement tragique pourrait inciter à une action responsable et solidaire. La lumière qui a donné à Goult son identité propre peut être restaurée en mobilisant les habitants, les professionnels et les autorités dans une vigilance collective. Pour que le Luberon redevienne, mais raisonnablement, le lieu convivial et accueillant qu’il représente pour tant de mariages et de familles, il sera difficile de transformer ce choc en un engagement partagé.