À 76 ans, Véronique Sanson demeure une figure incontournable de la scène musicale française. Lors de sa récente apparition dans l’émission « Sept à Huit », elle s’est confiée avec une grande sincérité sur ses douleurs, ses hospitalisations et la force intérieure qui la pousse à se produire sur scène. Elle a parlé de sa maladie avec une franchise touchante, presque réconfortante. Son arthrite, a-t-elle expliqué, est une compagne inévitable, mais imposée.

Sa persévérance est admirable. Ses mains, parfois atteintes d’arthrite, limitent ses mouvements, mais jamais ses envies. Elle a déclaré à Paris Match : « J’ai de l’arthrite aux mains ; il y a des choses que je ne peux plus faire. » Avec une pointe de grâce, elle relativise : « Je pense que je m’en sors plutôt bien ; j’ai encore beaucoup d’énergie. » Pour une musicienne dont le travail est intimement lié au piano, cette lucidité est d’autant plus remarquable.
Données biographiques et professionnelles
| Nom complet | Véronique Marie Line Sanson |
|---|---|
| Date de naissance | 24 avril 1949 |
| Âge | 76 ans |
| Lieu de naissance | Boulogne-Billancourt, Seine, France |
| Nationalité | Française |
| Profession | Auteure-compositrice-interprète, pianiste |
| Instruments | Piano, guitare |
| Années d’activité | Depuis 1967 |
| Conjoints | Stephen Stills (1973–1979), Pierre Palmade (1995–2004) |
| Enfant | Chris Stills |
| Genre artistique | Chanson française |
| Maison de disques | Warner Music Group |
| Distinctions | Trois Victoires de la Musique, Grande Médaille de la Chanson Française, Commandeur des Arts et Lettres, Chevalier de l’Ordre du Mérite |
| Site officiel | www.veronique-sanson.net |
Pour elle, chaque concert est une véritable thérapie. Elle raconte s’être cassé les poignets, avoir eu les doigts bandés et s’être fracturé des côtes pendant un spectacle. Dès qu’elle monte sur scène, la connexion avec le public semble dissiper toute sa souffrance. Ce rapport presque mystique au théâtre est incroyablement poignant. Pour elle, la musique est bien plus qu’un simple métier ; c’est une véritable vocation.
Les hospitalisations pour diverticulite aiguë, pneumonie et perfusions intraveineuses prolongées sont devenues fréquentes ces dernières années. « C’est fou, je me remets de tout !» s’exclame-t-elle avec sarcasme, décrivant sa capacité à se relever de ces épreuves. Cette remarque amusante témoigne d’une vision de la vie forgée par les difficultés et l’expérience.
Véronique Sanson a transformé sa santé, qui a attiré l’attention du public, en une leçon de courage. Elle souhaite simplement que sa souffrance soit reconnue, sans compassion ni reconnaissance. En témoignant publiquement contre son ex-mari, Pierre Palmade, et la terrible tragédie de 2023, elle a fait preuve d’un grand courage moral. Elle qualifie son comportement d’« horrible ». Elle poursuit avec une honnêteté désarmante : « Quand un bébé meurt, la mère n’oublie jamais et le père est anéanti. » Sa voix est douce, claire et bienveillante.
Son regard profondément humain la rapproche d’autres auteurs célèbres qui ont également lutté contre la maladie pendant leur processus créatif, comme Françoise Hardy et Barbara Hardy. Par leur résistance lyrique, ces artistes transforment la souffrance en lumière. Leur vulnérabilité est presque une source d’inspiration collective.
En 2024, Véronique Sanson a surpris le monde entier en tenant le rôle principal dans son premier film, Hasta Luego!, projeté dans près de 300 salles. Peu après, elle a célébré le 50e anniversaire de l’album Le Maudit, symbole de sa nouvelle indépendance après Michel Berger. Avec fierté, elle déclare : « C’est le premier album que j’ai produit seule. » Ce renouveau artistique témoigne d’une force remarquable.
Avec plus de 400 chansons à son actif, elle compte parmi les rares artistes dont les textes ont traversé les époques. Des chansons comme « Besoin de personne » et « Une nuit sur mon épaule » conservent une forte émotion grâce à la sincérité de sa voix. Elle entretient un lien unique avec ses fans et remplit régulièrement les salles de concert, preuve que cette sincérité n’altère en rien leur fidélité.
Véronique Sanson incarne parfaitement l’idée qu’un artiste est intemporel, contrairement à d’autres icônes comme Tina Turner ou Aznavour. Pour elle, chanter malgré la souffrance est la confirmation que la force créatrice transcende toutes les limites matérielles. Sa persévérance évoque toute une génération d’artistes qui voient la scène comme un refuge où la douleur se transforme en inspiration.
L’une de ses citations favorites est : « Quand on se sent bien dans son corps, on se sent bien dans sa tête. » Malgré la souffrance, elle garde un esprit vif et un humour constant. Elle ne se plaint jamais, préférant parler de son travail, de ses objectifs et de ses aspirations. Son refus de se victimiser rend son attitude d’autant plus admirable.
À une époque où les apparences sont primordiales, Véronique Sanson a l’audace de dévoiler la réalité du vieillissement. Malgré ses blessures à la main, les signes de sa maladie transparaissent encore dans sa voix, toujours aussi forte et belle. Sa franchise à ce sujet témoigne de sa force et de son acceptation. Elle inspire d’autres artistes et femmes à vieillir avec dignité.
Son influence dépasse le cadre de l’industrie musicale. Elle contribue à un débat plus large sur la place des femmes de son âge dans la société. En continuant de créer, elle démontre que la créativité ne décline pas avec l’âge. C’est un épanouissement plutôt qu’une régression, une métamorphose en harmonie avec la vie.
